Accueil des visiteurs

Sur un air essoufflé Jacks arriva tard à son tour dans la grande pièce , après avoir jeter un oeil sur la fresque il vit Xanthi

Hum...Bonsoir Xanthi hum... J'ai fait du plus vite que j'ai pu mais me voilà.

En retrouvant son souffle , Jacks vit le groupe de personnes

Oh , désolé j'espère que je ne vous dérange pas, et pour vous avouer je suis dans le même cas que Xanthi ,et j'aurais aimer avoir plus de détails plus précis sur la pièce.

Va s'assoir sur un fauteuil en attendant la réponse de quelqu'un

Hmmmm Jacks.....C'est à vous de jouer. vous avez les clés et place en la troupe. Si vous avez dse soucis pour pénétrer en les murs, contactez moi.....Arf déjà parti en les coulisses.

Lorsqu’elle quitta Marmande pour Agen il faisait nuit noire.
Un vent humide et glacial venu du Nord Ouest, encore chargé du souvenir de son passage sur l’océan soufflait son haleine vaguement salée sur les campagnes endormies.
C’était pourtant chance qu’il vint de là car il prenait le chariot par l’arrière, butait contre la bâche sans autre résultat que la faire vibrer, sans autre résultat que secouer occasionnellement le véhicule lourdement chargé qui progressait au rythme lent de sa jument Caracole, un Percheron blanc sale pommelé, « âgé d’au moins neuf ans » selon le métayer de Narbonne qui le lui avait vendu un mois plus tôt quand elle s’était séparée du précédent appartenant à la Mairie d’Arles.
Celui-ci avait dérapé à la traversée d’un gué, s’entaillant le jarret à une pierre coupante sur une longueur de presque deux empans.
-Crénom de crénom, … (elle jurait comme son oncle Théobald) … saleté de vent …
Elle s’engonça plus encore dans sa lourde couverture, en fit passer un pan par-dessus sa tête et s’emmitoufla tant qu’elle pu dans la masse de laine.
Elle se sentait cependant relativement à l’abri malgré que l’auvent solidement fixé au-dessus du banc de conduite claqua sans relâche, perpétuellement agité par le froid courant d’air qui les dépassait, filant au Sud Est en direction d’Agen.
Bercée par les cahots, isaline glissa doucement dans le sommeil, abandonnant sa destinée au Percheron.


Tout à coup, la vision disparaît.
La caraque aux voiles fasseyantes s’efface, remplacée par du gris uniforme. Pourtant le sifflement du vent dans les haubans perdure.
Elle reprend conscience, sort lentement de son rêve, retrouve le poids de sa couverture de laine, resserre machinalement celle-ci sur elle, entrouvre les yeux. Caracole s’est arrêtée, les naseaux fumants. Elle semble épuisée.
Un vilain jour se lève.
« Misère Divine, je me suis endormie. Où suis-je ? » Se demande-t-elle.
Le ciel est bas, lourd, presque noir. Devant elle à un quart de lieue environ se dresse une masse rocheuse indistincte surmontée de l’apparence d’un bâtiment fortifié. L’espoir d’un abri, peut-être.
Elle grelotte malgré la couverture, ne voit comme seule solution que demander l’hospitalité.
-All … (les cordes vocales engourdies se figent et elle tousse) … Alleeeez, hue, ma belle, hue.
Docile, Caracole se remet en marche, à contrecoeur.
« Ma pauvre, tu dois être éreintée. »
-Alleeeez – dit-elle sur un ton encourageant – vas-y ma belle. On arrive.

A ce moment, l’heure était probablement proche de Tierce.
Elle parvint bientôt à l’entrée d’un village fortifié. Les vantaux de la lourde porte d’accès largement ouverts lui laissèrent passage libre et elle traversa le bourg, ne croisant âme qui vive, entama la montée vers le sommet.
L’équipage mené par isaline peina toute la matinée à gravir la côte, déboucha enfin sur une large esplanade caillouteuse bien après que Sixte fut sonnée dans le lointain.

-Hoooo, Caracole !
Elle tremble de froid maintenant. Elle est affamée.
Elle se dresse péniblement, les membres roides, tombe du banc de conduite plutôt qu’elle n’en descend, manque de s’affaler en touchant le sol.
Sa démarche est titubante mais elle avance, les yeux hallucinés, vers un perron, trois marches, un portail de chêne ouvragé qui s’ouvre sans bruit, pénètre dans une pièce d’apparence attrayante au premier abord. Un lutrin en bois ouvragé se dresse devant une fenêtre occultée par deux tentures ocre, une grande fresque lui évoquant une scène courtoise est peinte sur le mur surplombant la cheminée ; les fauteuils, le canapé garnis de tissus brodés (bleu et or clair) n’attendent que les visiteurs.
Elle est enfin à l’abri et cependant isaline sent le découragement la gagner. La pièce manque de vie. L’air dégage une odeur de renfermé, d’humidité. L’âtre est sans feu.
« Personne ici n’est venu depuis longtemps … »
Elle s’assied sur le canapé, le corps agité de tremblements, prise de vertige : la faim, la fatigue, l’épuisement de la nuit sur les chemins. Elle n’en peut plus.
Tandis que dans son dos, pivotant lentement sur ses gonds, la porte de chêne ouvragé se referme d’elle-même, la jeune femme s’appuie les coudes sur les cuisses, mains collées aux tempes, l’esprit vide.
Elle voudrait pleurer mais même cela, elle en est incapable …

Ìl y avait maintenant quelques temps que personne n'était passé dans la salle des pas et ce jourd'hui, Eleonoreh croyait avoir entendu du bruit. Elle était sortie, enveloppée d'un châle et avait mené ses pas jusqu'à la bâtisse. Lorsqu'elle vit qu'un chariot était posté devant l'entrée, elle s'empressa de rejoindre le perron, remontant sa jupe pour mieux courir. Mais cet exercice l'essoufla, vu son état. Ne trouvant personne dehors, elle poussa la porte, espérant y trouver un voyageur à l'intérieur.

Tout d'abord elle ne vit personne. Poutant la lumière du jour éclairait passablement bien la pièce laissée inoccupée depuis des lustres. Mais en y regardant de plus près, une âme esseulée, recroquevillée sur le canapé...attendait. Une femme?

- Dame? dame...vous êtes souffrante?

Ele s'approche à pas feutrés, hésitant entre faire du bruit pour réveiller l'inconnue qui semble dormir ou la laisser se reposer. La pièce était froide, humide. Elle se dit qu'il n'était pas bon pour elle de rester ici. S'agenouillant devant cette personne dont elle ne savait rien, Ele l'observa un court instant pour ensuite poser la main sur son épaule.

- Dame... Vous avez besoin d'assistance? Venez avec moi, nous avons des chambres pour les voyageurs. Vous me semblez exténuée...

(Je vous invite au casernement où vous pourrez y trouver une chambre, si vous le souhaitez...)

Elle flotte, engourdie, les yeux fermés, frissonne encore faiblement, est sur le point de s’endormir quand un courant d’air glacial glisse fugitivement le long de son corps.
Derrière elle la porte s’ouvre et se ferme.
Perdue au fond des limbes de son cerveau harassé, sa conscience capte une vibration feutrée, harmonique, mélodieuse qu’elle transforme lentement et décide qu’il s’agit d’une question.
Puis le temps s’arrête, gris uniforme …

Une pression sur son épaule : isaline sursaute, lève la tête brutalement, ouvre des yeux agrandis par la peur qui ne reconnaissent pas immédiatement ce qu’ils voient.
Son cœur subitement emballé cogne sourdement dans sa poitrine.

- Dame... Vous avez besoin d'assistance?

Hébétée face au visage qui l’observe avec inquiétude elle comprend enfin que cette femme agenouillée devant elle lui parle et l’invite à se reposer dans une chambre pour voyageurs.
Elle pense l’en remercier mais c’est « j’ai faim … » qui s’échappe d’entre ses lèvres brûlées par le froid.
L’autre se relève, lui tend la main et la tire, l’oblige à se mettre debout, l’entraîne à l’extérieur.

« Par ici ! » dit-elle, remorquant isaline sur une étroite allée empierrée qui file le long du mur vers l’arrière du bâtiment.
Une trentaine de pas plus loin les deux femmes franchissent une poterne, débouchent dans un jardin – certes terne en cette saison – dont les aménagements laissent deviner l’ampleur de sa diversité, la magnificence qu’il promet dès le printemps venu.
« Là-bas, le casernement. » montre-t-elle à isaline en pointant du doigt vers une austère construction visible au-delà du jardin, constituée de deux corps de logis séparés par une tour sans fenêtres.

-Dépêchons-nous, je vous en prie. Je suis transie.